Boule de cristal
(collection privée de l'auteur)
La femme est l'avenir de l'homme...
(collection privée de l'auteur)
La femme est l'avenir de l'homme...
Aujourd'hui, j'ai rencontré Eve, surprenante black aux yeux bleus de 35 ans, devant la gare de T. Corps parfait et seins fermes. Déjeuner rapide (elle travaillait une heure plus tard) dans un restaurant mexicain au cours duquel elle m'a parlé de son histoire et de son divorce récent d'avec un homme qui entretenait une relation avec un transexuel... Elle m'a avoué qu'elle appréciait ma tenue vestimentaire (je portais un costume marron rayé), puis m'a laissé entendre que je ne lui étais pas non plus indifférent. Je l'ai raccompagné jusqu'à sa voiture garée dans un parking souterrain, puis nous nous sommes embrassés, nos langues trouvent naturellement leur chemin l'une vers l'autre. Ce soir, reçu d'elle un texto : "Hum, on remet ça" des plus encourageants...
"C'est ce que Martin appelle le repérage. De sa vaste expérience, il a tiré la conclusion que le plus difficile, pour quiconque a dans ce domaine de grandes exigences numériques, n'est pas tant de séduire une jeune fille que de connaître un nombre suffisant de jeunes filles que l'on n'a pas encore séduites.
Il prétend donc que nous devons constamment, en tout lieu et en toute circonstance, procéder au repérage systématique des femmes ou, en d'autres termes, inscrire dans notre carnet ou dans notre mémoire le nom des femmes qui nous ont plu et que nous pourrions un jour aborder.
L'abordage est un degré supérieur supérieur d'activité et signifie que l'on entre en contact avec telle ou telle, que l'on fait sa connaissance et que l'on s'en facilité l'accès. Ceux qui, avec vantardise, aiment à se tourner vers le passé insistent sur le nombre de femmes conquises ; mais ceux qui regardent en avant, vers l'avenir, doivent d'abord se soucier de disposer d'un nombre suffisant de femmes repérées et abordées".
Milan Kundera ("Risibles amours")
(photo envoyée à l'auteur par le modèle)
(Photo de l'auteur - Paris, gare d'Austerlitz)
Le destin ne vous sourit souvent qu’à condition de le provoquer un peu. C’est donc à la terrasse d’un café que je remarquais il y a deux ans cette jeune femme vers qui tous les regards convergeaient. Elle conversait avec une amie et, bientôt, nos regards se croisèrent. Détourna-t-elle le sien ? Je ne m’en souviens pas. Mais ce qui reste inscrit dans ma mémoire, c’est que je détachais un morceau du journal que je lisais distraitement pour y inscrire mon numéro de téléphone. Lorsque, sa conversation terminée, elle prit congé de son interlocutrice, je l’abordais poliment et lui indiquais que j’aurais plaisir à la revoir. A ma grande surprise, elle accepta le présent…
La suite, ce fut d’abord un appel, quelques jours plus tard, puis un premier rendez-vous furtif. Génération oblige, c’est par texto qu’elle correspondit ensuite avant que nous puissions nous revoir, un week-end de printemps.
Près de quinze années nous séparaient mais je remarquais pourtant sa farouche détermination à obtenir ce qu’elle désirait. Son expérience dans les jeux de l’amour également ! Des multiples et subtils usages qu’elle faisait de sa bouche, je ne connais que peu de comparaisons. En la matière, pêché de gourmandise n'est pas condamnable… Notre relation ne survécut bien sur pas à l'été, mais qu'importe ! M..., ses petits seins en forme de pommes, ses yeux incendiaires, ses discrètes tâches de rousseur et son corps de braise resteront une douce parenthèse au mitan de mon existence.
La quarantaine, ce cap de bonne espérance que l'on ne doublera qu'une seule fois dans son existence... Voyageur infatigable de l'âme humaine, laboureur insatiable du corps féminin, je reste envers et contre toutes "serein contemplatif, ténébreux bucolique" (Georges Brassens).
Le tiroir aux souvenirs de mon armoire du temps qui passe regorge de trop d'émotions ; il faut dire que je n'ai, jusqu'à présent, guère pris le temps d'y faire de rangement, trop occupé à jouir de la vie et des femmes : c'est aujourd'hui l'occasion inespérée d'exhumer, trier, partager plaisirs et réflexions sur ce combat universel où le corps à corps finit souvent par la plus singulière des petites morts !
Alors en route pour le chemin des dames...